Usine de papeterie du Caillaud, puis tissage de tapis Romanet, puis filature de laine cardée Duroux et Duboys, puis usine de feutre Amblard-Ladurantie, aujourd'hui usine de chaudronnerie Seticco

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Isle

Une papeterie est mentionnée au Caillaud en 1769. En 1823, M Romanet est propriétaire du site. Il est composé d'un logement et d'un bâtiment de moulin dont le bâtiment d'eau repose sur un îlot formé par le bief et le lit de la Vienne. Trois roues y entraînent alors, une filature de laine, un foulon à draps et deux cylindres à papier liés à deux cuves. En 1848, commence le travail du tapis. Ainsi, en 1855, la société Romanet comporte au Caillaud, une fabrique de tapis jaspés, moquettes ou veloutés, une filature de laine et de lin (pour la trame) et un atelier de teinture. Elle emploie 60 personnes sur une puissance de 150 chevaux hydrauliques. La filature de laine occupe plus précisément 25 hommes, 16 femmes et 34 enfants sur 4 machines à carder et 8 métiers à filer de 100 broches. En 1879, la société Romanet achète, de l'autre côté de la Vienne, le Moulin des Champs (commune de Beynac). Jusqu'alors dévolu à la mouture de la farine, il se transforme progressivement en filature. Entre 1890 et 1896, sont construits au Caillaud quelques bâtiments le long de l'eau (nouvelle turbine en 1892) et une passerelle en métal (encore visible aujourd'hui) enjambant la Vienne et reliant les deux moulins. Vers le tournant du 20e siècle, la filature de laine cardée Duroux et Duboys remplace la société Romanet. Le site qui n'avait que peu évolué, à l'exception de quelques agrandissements ponctuels, prend une nouvelle ampleur : les ateliers s'agrandissent. Entre 1920 et 1925, s'y installent la société Amblard et Ladurantie traitant le feutre (filature, tissage et apprêt) pour les chaussures. Elle possède par ailleurs, entre 1931 et 1953, un atelier de tissage à Limoges 40 rue Eugène Varlin (dossier n°IA87000301). Une architecture typiquement industrielle (halles juxtaposées couvertes d'une toiture en shed) ainsi que de majestueux bâtiments aux lignes art déco apparaissent. L'activité cesse vers 1990, époque à laquelle le site est vendu par lots. Il abrite encore aujourd'hui des activités diverses (brocante, ateliers de réparations, logements...). Les bâtiments construits avant la 2e Guerre mondiale et couverts de sheds, sont détruits entre 1990 et 2000. La plus importante partie de l'usine, conservée, reste celle qui à l'est du site, est occupée par la chaudronnerie Seticco.

Périodes

Principale : 1er quart 19e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

, daté par source

Le site est circonscrit entre la Vienne et la Route Nationale 21. Le long de cette dernière sont visibles les traces des installations anciennes : un mur d'enceinte en granit, une maison ouvrière double et une maison de gardien toutes deux d'un étage carré, en moellon de granit enduit et couvertes d'un toit à longs pans ainsi qu'une maison de maître d'un étage carré et un étage de comble, en moellon de granit enduit, surmontée d'une corniche, couverte d'un toit à longs pans et à croupe, flanquée de deux petites dépendances coiffées d'un toit en pavillon. Deux types de bâtiments industriels sont encore présents sur le site, ceux datant de la toute fin du 19e siècle et ceux construits entre 1920 et 1925. Les premiers, installés sur la partie ouest du site, sont en moellon de granit enduit. Ils possèdent un étage carré et sont couverts de toit à longs pans en tuile mécanique. Leurs ouvertures ont été modifiées suite à la réhabilitation en logement et aux démolitions récentes de certains ateliers. Les seconds, situés à l'est, sont construits en béton sur un ou deux étages carrés selon une esthétique art déco (jeux de béton bicolore, alternances et formes géométriques des fenêtres...). Couverts de toit terrasse en béton, ils sont animés d'une corniche saillante et de bandeaux décoratifs entre les étages. Le plus imposant d'entre eux, porte en façade, sur un fronton rectangulaire, le monogramme AL peint en rouge. Le bâtiment de turbine enfin, possédant les mêmes caractéristiques architecturales, abrite encore deux turbines en fonction portant la mention du constructeur "Société hydro-mécanique de Toulouse". Il est attenant à la passerelle enjambant la Vienne, datant de 1895 et réalisée en métal riveté et béton.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : béton

  2. Matériau du gros oeuvre : granite

  3. Revêtement : enduit

  4. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile mécanique, tôle ondulée, béton en couverture
Étages

2 étages carrés, rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble

Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

État de conservation
  1. mauvais état

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Isle , RN-21

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: le Bas-Caillaud

Cadastre: 1812 (B2 467 à 469), 2005 (AN 107, 109 à 111, 117, 251, 279 à 282, 285 à 292, 255 à 258, 304, 307 à 317)

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